Conduite d’élevage

La diversification des modes de conduite est-elle toujours bénéfique pour la santé des porcs ?  

Il n’est pas toujours facile de conclure car on manque d’études et de chiffres pour comparer l’impact des modes de conduite sur santé et performances des porcs (performances technico-économiques, mortalité, taux d’animaux malades et de saisies à l’abattoir, niveau de traitement antibiotique, score de biosécurité, …). 

De même, pour certains aspects de la conduite d’élevage, on peut trouver un impact bénéfique comme des points de vigilance. 

Par exemple, faisons une analyse critique de certaines caractéristiques de la conduite d’élevage potentiellement favorables au bien-être animal : 

Une litière propre, sèche et en quantité suffisante 

  • baisse de la densité, confort des aplombs  
  • risques accrus de mycotoxines, transmission d’agents pathogènes (Ascaris, Leptospires).

Un accès vers l’extérieur 

  • meilleure qualité de l’air, moins de pression d’infection  
  • risques de transmission d’agents pathogènes par voie aérienne ou par la faune sauvage (grippe, PPA).

Moins d’actes « intrusifs » sur les porcs 

  • moins de portes d’entrée pour les infections, moins de traitements antibiotiques et anti-douleur  
  • retour de certains problèmes d’élevage (caudophagie, …).

Une baisse de la médication 

  • diminution des risques d’antibiorésistance, diminution des temps de travail et de la pénibilité 
  • ne pas diaboliser les médicaments (il faut traiter les animaux malades et développer une prévention des maladies par la vaccination notamment), efficacité des médecines alternatives (homéopathie, aromathérapie, …).

Source : conférence Dr Hémonic, 6ème Journée d’échanges de la filière porcine organisée par l’IFIP « Evolutions des marchés et des attentes sociétales : quelles transitions dans les élevages et les filières ? », 3 Décembre 2019