La vaccination : une pratique qui progresse en élevage porcin

La vaccination contre certaines maladies peut avoir un rôle dans la réduction de l’usage des antibiotiques. Des maladies virales sont aussi concernées, car la prévention de ces maladies évite des surinfections bactériennes qui doivent être traitées avec des antibiotiques.  

Une des actions majeures du plan Ecoantibio 2 (2017-2021) est d’encourager l’usage des vaccins pour prévenir l’apparition des maladies infectieuses (Axe 1, action 3), à travers 2 objectifs : 

  1. Identifier les maladies infectieuses entraînant un usage important d’antibiotique pour leur traitement et pour lesquels des vaccins existent (y compris les maladies virales pour lesquels des prescriptions d’antibiotiques sont nécessaires pour le traitement de pathologies associées). 
  2. Effectuer des études technico-économiques sur l’impact de la vaccination contre ces maladies (y compris l’impact des vaccins viraux). 

Un constat : la pratique vaccinale progresse dans les élevages 

Les dépenses de santé sont évaluées à 5,73 € par 100 kg de carcasse en élevage de porcs en 2017 (environ 4 % du coût de production), chiffre stable depuis 2013. Le coût des traitements curatifs, particulièrement les formes orales, ont continué à décliner depuis 2013 : – 56 % pour les porcelets, – 49 % pour les porcs charcutiers. Les volumes d’antibiotiques, exprimés en kg de poids vif traités quotidiennement, ont chuté de 60 % sur 4 ans. Inversement les investissements dans les médications préventives, spécialement les vaccins, ont augmenté de 25 % entre 2013 et 2017, principalement chez les porcelets (+ 66 %).  

Parallèlement, lors d’une enquête réalisée auprès de 156 élevages de l’Ouest de la France, les facteurs majeurs cités par les éleveurs pour réduire leur usage d’antibiotiques ont été à égalité vaccination et biosécurité. 

Sources : INRA Productions Animales, 2018 ; Journées de la Recherche Porcine, 2019 et 2020